Incontournable et intemporel, le pavillon traditionnel est constitué de “matériaux classiques”, parmi lesquels le parpaing, le ciment, le béton, la brique, la pierre, … A ce titre, il s’inscrit souvent dans l’architecture locale du lieu où il est édifié.
Mais lorsque la famille s’agrandit, il est parfois nécessaire de créer des espaces supplémentaires. Les travaux d’extension se présentent comme l’une des meilleures solutions.
Au programme de cet article
L’apparente simplicité
On pense souvent à tort que l’extension est un petit programme sans difficultés qui ne nécessite que l’ajout d’un volume bâti et la création d’une ouverture. Mais les pourtours des pavillons traditionnels sont souvent des zones de remblai qui confrontent les novices du genre à des sinistres conséquents pouvant compromettre la stabilité du bâti existant.
Dans tous les cas, l’extension d’un pavillon doit être totalement désolidarisée de la maison ancienne.
Les fondations de l’existant devront a minima se situés au même niveau que celles de la construction existante. Elles devront donc être déportées avec comme conséquence majeure de créer un porte à faux du plancher créé. Si le bâti existant est construit sur sous-sol, les fondations devront donc être descendues au niveau des fondations du sous-sol.
Dans ce cas, pour s’éviter de créer un sous-sol supplémentaire dont les propriétaires n’auront pas forcément l’utilité, nous avons recours à un système de pieux vissés.
Le mode constructif le plus adapté à cette situation est l’ossature bois à cause de sa légèreté, de son principe de préfabrication et de sa rapidité de montage sur site.
Enfin, la jonction avec l’existant nécessite souvent de créer de grandes ouvertures confortées par des poutrelles en acier sans lesquelles l’extension se résumera toujours à une enclave sans réellement participer à l’agrandissement du pavillon.
Les formalités pour réaliser une extension

Si vous voulez augmenter le nombre de pièces de votre maison ancienne, renseignez-vous tout d’abord sur les démarches administratives. En effet, les formalités dépendent de la surface d’agrandissement.
La réglementation qui régit les travaux d’extension d’un pavillon a été assouplie depuis le 1er janvier 2012.
Quand effectuer une demande de permis de construire ?

Avant toute chose, consultez le PLU (Plan Local d’Urbanisme) de votre zone de résidence.
Pour les petits travaux d’extension traditionnelle (moins de 40 m²), une déclaration préalable des travaux est suffisante.
L’obtention d’un permis de construire est obligatoire pour la création d’un espace supplémentaire de plus de 40 m² ou si la surface de plancher totale est supérieure à 150 m² une fois les travaux achevés. Dans ce cas, il est préférable de recourir aux services d’un architecte constructeur (Neopacio, par exemple).
Pour information, la surface habitable est obtenue après déduction de la véranda, de la terrasse, du garage, du sous-sol, de la cave, des combles non aménagés, …
Les différentes options pour agrandir son pavillon

Si vous avez des projets d’extension de maison, il vous faudra prendre en compte les 2 critères mentionnés ci-dessous. Selon le cas, vous pourrez choisir l’aménagement qui convient le mieux à l’architecture de votre logement (pavillon, longère, …).
- Est-il possible de réaliser une extension de la maison ?
- Y aura-t-il une harmonie entre le nouvel espace créé et le bâti existant ?
Aménager les combles
S’il existe un espace non habitable sous la toiture, il est tout de même possible d’y aménager une nouvelle pièce. Une telle extension est non seulement appréciée pour sa facilité de mise en œuvre, mais aussi pour son prix intéressant (environ 850 euros le m²). Ce cas de figure est idéal pour agrandir sa maison sans se ruiner.
Ces travaux consistent en :
- la création des ouvertures ;
- l’implantation d’un escalier ;
- la réalisation des branchements électriques ;
- l’amélioration des performances énergétiques des combles ;
- la modification des aménagements intérieurs du pavillon.
Surélever la maison
Cette option classique est très répandue dans les zones urbaines.
Elle a 2 principaux avantages : elle ne réduit pas la surface extérieure de la maison et permet la création d’un ou plusieurs niveaux supplémentaires sur le bâti existant.
Elle implique toutefois un chantier important, raison pour laquelle elle coûte cher (entre 1 000 et 1 800 euros le m²).
Vous pourrez ajouter un étage, surélever la toiture ou la rehausser (à condition que l’inclinaison respecte les prescriptions réglementaires).
L’extension contigüe
L’extension contigüe (ou extension latérale) est la mieux adaptée lorsque la surface du terrain est importante. Des études géotechniques doivent être réalisées avant le début des travaux afin d’avoir toutes les informations sur les caractéristiques mécaniques du sol.
En fonction de la nature du sol et des matériaux utilisés, le prix de l’extension contigüe peut atteindre jusqu’à 2 000 euros le m².